Les animaux ont besoin de se nourrir, se reproduire et se reposer pour vivre. Pour cela, les grands espaces et les déplacements sont indispensables. Cependant, avec le développement des infrastructures créées par l’homme, les habitats faunistiques sont détruits et/ou fracturés. Ainsi, des moyens doivent être mis en œuvre pour faciliter le déplacement des animaux malgré ces obstacles. Un éco-pont a été construit en 2018, sur la commune de Viry, contribuant à rétablir le corridor biologique entre Salève, Vuache et Jura via la plaine du Rhône.
Les quatre objectifs de cet éco-pont sont :
- Rétablir les déplacements des animaux au-dessus de l’A40.
- Favoriser le brassage génétique des espèces
- Préserver durablement la biodiversité animale et végétale
- Assurer la sécurité de la faune et des automobilistes
Pour le bon fonctionnement de cet éco-pont, des aménagements ont été réalisés afin de guider les animaux et les inciter à traverser. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer la création :
- De haies avec des essences locales qui ont été choisies pour nourrir et abriter la faune,
- D’andains,
- De mares,
- D’abris (tas de pierre, tas de bois…).
Nous pouvons retrouver plusieurs espèces intéressantes, avec un top 5 au niveau des mammifères que nous rencontrons le plus souvent : Chevreuil, Sanglier, Blaireaux, Renard, Lièvre d’Europe. Des espèces à forte valeur patrimoniale font également leur apparition avec le Cerf élaphe et le Muscardin.
Apollon74 et FNE74 ont été mandatés par ATMB pour réaliser le suivi faunistique de l’éco-pont. Les suivis faunistiques consistent à l’observation directe et indirecte de la faune, par le biais de pièges à traces, pièges photo, pièges à micro-mammifères, vision nocturne.
Outre l’aspect faunistique, un cortège floristique important est à souligner, avec notamment la présence de plusieurs stations d’orchidées sur le site.
Pour ne pas nuire au fonctionnement de l’éco-pont et pour que les animaux se sentent chez eux, la présence de l’homme est interdite aux abords et sur l’éco-pont.
Ce projet a été financé par ATMB et l’Etat de Genève. Il est le résultat d’une collaboration franco-suisse avec les associations et les acteurs locaux.